Peur de la critique ? Transformez Votre Prise de Parole

Gérer la peur de la critique et les jugements négatifs #1

Quand on n’est pas habitué à prendre la parole en public, on se fait souvent une montagne du regard de l’autre. On ne sait pas comment gérer la peur de la critique et on ne sait surtout pas comme nous réagirons la prochaine fois que l’on nous en fera une.

Savoir gérer les critiques négatives comme sa propre peur de la critique est donc un élément clé pour développer son assurance en groupe.

Certains d’entre nous imaginons les pires scénarios et faisons des cauchemars quand la pression est au plus fort. C’est souvent le stress par anticipation. En effet, nous imaginons ce qui pourrait se passer en oubliant qu’il ne s’agit pas du réel.

Comment gérer la peur de la critique ?

affirmation de soi

Qui sont les premiers à critiquer ?

A ce stade, la critique prend racine dans le regard que nous portons sur nous-mêmes. Nous projetons nos peurs sur les autres. ” L’autre ” a bon dos, et cet imaginaire, ce manque de recul, peut nous empêcher de voir une réalité plus complexe. Celle dans laquelle nous sommes nous-mêmes notre premier ennemi.

En effet, nous avons grandi avec un environnement plus ou moins critique que nous avons intégré par la répétition. À un stade de notre développement, nous avons bien subi cette critique négative extérieure, mais, très vite, nous avons pris le relais en nous critiquant nous-mêmes.

Progressivement et sans nous en apercevoir, on a, un jour, oublié que nous avions, par le passé, adopté cette stratégie devenue la plupart du temps obsolète et contre-productive.

Les plus chanceux n’ont pas entendu ces critiques, d’autres les ont rejetées, mais si vous lisez ces lignes, c’est que vous faites probablement partie de ceux qui ont écouté et se sont construit une stratégie pour gérer les critiques qui consiste à se critiquer soi-même sévèrement.

Gérer les critiques quand on est perfectionniste et la peur de la critique

Nos stratégies pour gérer la peur de la critique

Oui, pour ne plus avoir à subir la critique des autres, on peut mettre en place des stratégies en se créant un système de défense. En général, ce système consiste à devenir au moins tout aussi critique que notre environnement d’origine afin de se prémunir de ces messages qui ont fait mal en érodant notre estime de soi dans le passé.

Malheureusement cette stratégie est peu efficace pour contrer la peur de la critique à moins de faire des efforts surhumains

Faire face et gérer les critiques réelles

Certains de mes lecteurs pourraient me rétorquer, “ OK d’accord, mais la semaine dernière ce n’était pas moi qui me critiquais ! On m’a vraiment pris à partie, en pleine réunion, et de façon agressive ”. Dans ce cas, je vous réponds, oui, on n’est pas à l’abri d’une réelle critique quand on prend la parole.

Mais je me permets d’ajouter aussi que même la prise de parole la plus juste, pertinente et utile ne nous mettra pas davantage à l’abri des commentaires désagréables des gens désagréables.

Dans toute initiative, “ chaque fois que nous cherchons à faire avancer les choses nous avons contre nous, ceux qui auraient aimé faire la même chose, ceux qui souhaiteraient faire tout le contraire et enfin ” retenez bien cette partie… , “ ceux qui ne voulaient rien faire ” !

Vous avez deviné, je cite :

Confucius
affirmation de soi

Si ce philosophe en parlait déjà, c’est que nous ne sommes pas les premiers à nous confronter à ce problème. En suivant le raisonnement de Confucius, on peut aussi prendre les critiques comme des preuves que nous sommes des êtres d’exception.

Pardonnez-moi la répétition, mais je crois qu’il est essentiel de retenir cette idée : Il y a des gens qui auraient aimé faire comme nous, d’autres tout le contraire, sans compter ceux qui n’ont envie de rien faire et sont dérangés de voir que certains se bougent. Vous pouvez donc être fiers de vous !

Quelles remarques retenir de ces quelques lignes pour gérer la peur de la critique comme les critiques réelles ?

  1. Nous sommes souvent les premiers à nous critiquer (ça vous parle le perfectionnisme ?)
  2. Ceux qui passent à l’action seront critiqués par les personnes au comportement toxique
  3. S’il nous tient à cœur d’agir, de prendre la parole, accepter la critique, mais aussi la peur de la critique comme faisant partie de l’exercice, c’est se donner une chance de plus de surmonter les obstacles qui se présentent à nous.
  4. Nous pouvons être fiers de faire face à ce qui nous fait peur
  5. Gérer son auto-critique est déjà une victoire et affaibli considérablement la peur de la critique, car elle devient plus rationnelle.

Faire face aux critiques vécues comme des agressions

Comment gérer les critiques négatives et y faire face

Difficile de faire face aux critiques et de ne pas les prendre pour soi. C’est tout à fait naturel. Surtout quand on n’est pas habitué à se mettre en avant et qu’on a quand même pris le risque de s’exposer.

Comme nous avons vu plus haut “Mais, qui ose nous critiquer ?“, nous sommes souvent notre premier critique et, à ce titre, nous sommes capables de nous saboter assez facilement par manque de confiance en soi. 

En fait, nous sommes passés très tôt maîtres dans l’art de l’auto-sabotage et nous nous passons bien de l’aide des autres pour cela.

Prendre conscience que nous sommes souvent notre pire ennemi dans les situations qui nous effraient le plus alors que notre vie est hors de danger, c’est l’un des premiers pas à effectuer pour réduire la peur de la critique.

À ce titre, je vous invite à lire l'article sur les croyances limitantes.

C’est de notre propre jugement envers nous-mêmes dont nous pouvons nous méfier, car il nous empêche de réaliser des choses qui comptent pour nous.

Imaginons cependant que nous avons été contraints de prendre la parole en public. Même si on a été obligé, on a réussi à se raisonner et à gérer la peur de la critique. On a franchi le pas et… paf ! Le commentaire vécu comme malveillant ou la question tombent.

Le niveau de stress est à son comble et il n’est plus question de le gérer. Tous les systèmes de défense sont en alerte et on a plutôt envie de s’enfuir ou, au contraire, de s’en prendre à la personne qui vient de nous interrompre pour nous critiquer en public ouvertement.

La réaction émotionnelle pour faire face aux critiques

La réaction émotionnelle à la critique qui débouche sur la fuite ou l’agression est une réaction compréhensible. Vous vous doutez bien, cependant, qu’elle est peu productive et conduit droit dans une impasse.

Une fuite vous ferait, par la suite, éviter ce genre de situation avec encore plus d’énergie qu’auparavant. À l’inverse, si vous vous en prenez à l’indélicat qui vous a offensé, votre réaction pourrait se terminer bien plus mal. En effet, vos interventions en groupe pourraient être assimilées pour toujours à des expériences négatives à bannir pour toujours.

En fin de comptes, c’est vous qui allez pâtir des conséquences d’une réaction émotionnelle excessive. Cette réaction, à chaud, est celle qu’on pourrait qualifier de « primaire » et risquerait vite de dégénérer si votre interlocuteur faisait face.

Sortir l’artillerie lourde ou se réfugier dans notre bunker, vous le savez, nous pénaliserait plus que cela ne pourrait nous aider. Comment faire alors pour faire face aux critiques ? Existe-t-il des astuces à mettre dans sa besace ?

Apprendre à recevoir les critiques pour maîtriser la peur de la critique

Non, je vous promets, ce n’est pas de la provocation. Ne pas se laisser atteindre par la critique, c’est le meilleur moyen pour conserver un niveau de stress acceptable et se donner une bonne chance de contrôler la situation d’une façon plus salutaire. D’accord, mais comment bien recevoir une critique ? Quelle attitude adopter pour gérer les critiques honorablement ?

Vous vous rappelez le système de défense ? Il a pour objectif de nous rendre meilleur, voire parfait, pour ne pas avoir à subir les réprimandes de notre entourage (famille, garderie, école…).

Nous cherchons à maîtriser une situation présente avec un mécanisme du passé. Peu de chances que ça marche ! Mais surtout, le contexte a complètement changé et pardonnez-moi si je vous apprend que la perfection n’existe pas. Inutile donc de se défendre.

Je crois qu’il est essentiel de souligner ce point : vous n’avez pas à vous défendre de quoi que ce soit (votre vie n’est pas en danger). Au moment où vous aurez intégré cet élément, votre peur de la critique devrait devenir plus gérable.

Ne pas se laisser atteindre, c’est se mettre en quête du positif et garder à l’esprit non pas ce que l’on pourrait penser de nous, mais plutôt, en quoi je peux être utile à cet instant pour les personnes qui m’écoutent. En cherchant à vous rendre utile pour votre auditoire, vous aurez plus de facilité à ne pas prendre les critiques personnellement.

Comment faire pour ne pas se laisser atteindre par les critiques ?

gérer la peur de la critique comme une danse

A ce stade, ne pas se laisser envahir par le stress est sans doute l’objectif premier. Celui-ci nous permet de garder la tête froide tout en évitant de sur-réagir.

Première chose que je vous propose donc de faire, c’est de remercier pour le commentaire (désamorçage) puis de poser une question pour demander à votre interlocuteur qu’il précise sa pensée (quête d’information).

C’est aussi une excellente manière de montrer que l’interaction est bienvenue (du moins sur le principe).

Le fait de le remercier le prédispose à la bienveillance et poser une question va vous permettre de comprendre la critique. Cela permet de la mettre à distance, mais également de souffler et retrouver vos moyens a minima.

Si vous avez compris les propos de votre interlocuteur, posez tout de même une question. Cela vous permettra de ne plus être le centre de l’attention. Une fois que votre interlocuteur aura précisé ses propos, vous pourrez décider de la suite à donner. Pour gérer la peur de la critique, faites-les donc parler !

Savoir rebondir sous stress

Si votre enjeu est d’être bon, n’oubliez pas que l’objectif de l’assistance est de passer un bon moment avant tout, peut-être d’apprendre quelque chose ou de résoudre un problème donné, mais certainement pas de vivre un moment désagréable.

Il est donc inutile de les agresser. Parfois, il suffit de peu. Quand les circonstances vous le permettent, faites-le parler afin de comprendre la teneur de la critique et de repérer son côté constructif s’il en a.

Pour gérer la peur de la critique, l'attaque de son interlocuteur n'est pas la meilleure défense

Si en revanche son observation est gratuite, inutile, voire agressive ou blessante, le reste de l’assemblée s’en rendra compte et ne vous en voudra pas si vous ne répondez pas. Elle sera alors de votre côté et probablement qu’elle vous soutiendra.

Apprendre à différer la réponse pour faire face et gérer les critiques au mieux

Dans le cas où, pour une raison ou une autre, vous ne souhaitez pas lui donner la parole, c’est OK. Vous pouvez dire, par exemple, que vous allez traiter les questions et commentaires à la fin de votre intervention.

Vous pourrez alors donner l’argument qui vous paraîtra le plus approprié aux circonstances. Par exemple : ” afin de ne pas déborder sur le temps imparti ” ou ” il est possible que les questions trouvent leur réponse d’elles-mêmes dans le déroulé de l’exposé.

Les émotions sont déclenchées par un mécanisme psychophysiologique complexe. Le connaître peux nous permettre de mieux appréhender les situations qui nous touchent particulièrement et gérer la peur de la critique afin de la minimiser. Voici une ressource à lire pour aller plus loin : les émotions.

affirmation de soi
Prise de parole en public

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